C’est à la faveur de la visite de travail que le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle effectue du 16 au 19 juillet dans certaines entreprises de la région du Littoral. Objectif : Poursuivre les actions du Gouvernement auprès des entreprises dans le cadre de la lutte contre le chômage par la création des emplois, notamment en faveur des jeunes, mais aussi le transfert des technologies et des compétences.
Douala. Poumon économique du Cameroun. Espace de productivité et d’attractivité incomparable dans la sous-région Afrique Centrale. C’est dans cette ville chargée d’histoire, que pourrait bien s’appliquer la boutade qui veut que l’économie soit à la politique ce que l’air est à la vie. Car des entreprises susceptibles de créer encore plus d’emplois pour les jeunes camerounais il y’en a à en veux-tu, en voilà et elles pourraient contribuer à atteindre en cette année 2019, l’objectif des 500.000 emplois annoncés par le Chef de l’Etat. Et c’est tout le sens de la visite de Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop).
De manière spécifique, il est venu apprécier les efforts des différentes entreprises au programme de cette visite (SCB, PMUC, PROMETAL, Biocosmetics Lana, Medcem, Intelcia, Sogea Satom, Biopharma…), pour le rôle qu’elles jouent au côté du Gouvernement dans la lutte contre le chômage de façon générale et particulièrement celui des jeunes. Il est également venu rechercher la pleine adhésion des responsables desdites entités productives aux stratégies gouvernementales en matière de transfert des technologies et de promotion de l’emploi.
Avec son bâton de pèlerin, Issa Tchiroma Bakary ne manque pas à chaque étape de veiller au respect de la réglementation en vigueur en matière d’utilisation de la main d’œuvre. Dans un style direct et incisif bien que courtois, le Minefop a tenu à encourager à chaque étape les différentes entreprises à créer des partenariats avec les structures publiques de formation à l’instar des Centres de Formation Professionnel d’Excellence (Cfpe) et des Centres de Formation aux Métiers (CFM). Le Ministre sollicite également l’adhésion des entreprises pour l’atteinte de la création des 500.000 emplois nouveaux annoncés par le Chef de l’Etat. Chacune des étapes de ces deux premiers jours a été l’occasion pour les chefs d’entreprises de présenter leurs structures, leurs personnels expatriés et nationaux notamment. C’est ainsi qu’à la Société Commerciale des Banques (SCB), le mardi 16 juillet 2019, le Directeur Général Mohammed Mejbab a annoncé que sa structure emploie 600 collaborateurs dont 300 jeunes diplômés au service de plus de 210.000 clients permanents. Par ailleurs, elle dispose d’un Centre de formation, Academia SCB dédié à la formation continue de son personnel. Après cette visite cependant, le Minefop a souhaité que cette Académie soit ouverte à l’ensemble des jeunes camerounais désireux de se former dans le domaine des métiers de la banque.
Au Pari Mutuel Urbain Camerounais (PMUC), le Minefop guidé par la Présidente du Conseil d’Administration, Tatyana Eldin, a découvert une structure qui emploie 567 personnes dont 25 travailleurs expatriés et 542 nationaux dont 57 cadres, 195 agents de maîtrises, 290 ouvriers et manœuvres spécialisés. Soit 30,48% d’expatriés et 100% de nationaux aux postes d’agents de maîtrise. Comme difficultés, la PCA a souligné la fermeture des agences du PMUC localisées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en raison de la crise anglophone.
A l’entreprise Prometal Aciérie, la Directrice des Ressources Humaines a annoncé que ladite société compte 1010 employés en 2019. Cet effectif inclut 3% d’expatriés qui s’attèlent à transférer leurs compétences liées aux métiers de l’acier. Tous les employés sont par ailleurs immatriculés à la CNPS et couverts à hauteur de 80% avec leur famille par une assurance santé. Elle a également noté que Prometal accompagne chaque année une cinquantaine de stagiaires académiques et professionnels issue des grandes écoles camerounaises. Comme difficultés rencontrées, elle a noté l’insuffisance de l’employabilité de la main-d’œuvre recrutée ainsi que la méconnaissance la plupart du temps des métiers liés à l’aciérie. Ce qui a permis au MINEFOP de réitérer comme à chaque étape, les attentes du Gouvernement via son département ministériel, à savoir, des recrutements qui doivent se faire à travers les canaux légaux de communication, le FNE ou les bureaux et offices privés de placement dûment agréés par le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop). Aussi, pour les offres d’emploi de prévoir un délai assez raisonnable afin de permettre aux éventuels postulants de disposer de temps pour faire acte de candidature. La transmission périodique des rapports et données statistiques sur la situation de la main-d’œuvre. Ayant également visité l'entreprise Lana Bio Cosmetics dont le siège social et l'usine de fabrication sont installés à Douala, le MINEFOP a longuement écouté les difficultés de ses interlocuteurs, notamment en ce qui concerne la concurrence. Le jeudi 18 juillet, le MINEFOP a poursuivi son plaidoyer en visitant les entreprises Sogea Satom et Medcem Cameroun.La visite de travail s'est p achèvée le vendredi 19 juillet 2019 par les visites d'Intelcia et des Laboratoires Biopharma.
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